Cet article est une interrogation rationnelle sur l’idée d’une croyance qui sauve, voire qui guérit. Mais qu’en est-il selon nous de tout ceci ? La croyance est l’état de conscience qui laisse imaginer une possible existence pour celui qui croit ; qui par la suite peut se manifester dans la vie de ce dernier en rapport à la foi qu’il place en la valeur qu’il imagine comme étant vraie. Ainsi, la croyance ordinaire est une création humaine, une imagination des faits parfois basés sur des expériences de la vie, des histoires transmises. Raison pour laquelle, il serait sage pour un humain d’avoir une ouverture d’esprit, un cœur disposé, affine de respecter les autres dans leur croyance.
La société dans laquelle nous évoluons donne un certain aperçu de la croyance. Cette visualisation entraîne l’esprit humain à ranger la croyance dans un angle d’un carré dont les dimensions sont représentées comme le périmètre de la surface, au regard de son observateur. Pour cela, la croyance, dans le sens moral du système éducatif, est la religion. Ce qui laisse croire qu’en parlant de la croyance, on parlerait de Dieu et son alter ego Satan. En réalité, cet aspect n’est qu’un angle dans la surface du carré qui définit le mot « croyance ». Tout ce que l’on fait est fondé sur une croyance. Tout ce que l’on considère comme vérité, voire réalité est tributaire d’une croyance. Toutes les réalisations ont pour pierre angulaire la croyance. Tout est croyance, et tout individu est un croyant. Peu importe le domaine sur lequel il se penche.
l’Homme vit avec le besoin inné de croire en quelque chose. C’est pourquoi je dis qu’être un croyant n’est pas synonyme de confesser une image d’un certain Dieu ou Satan. La croyance est une ressource, une force constructive ou destructive que l’être humain utilise pour donner un sens à sa vie. C’est le pilier dans la programmation de son mode de vie. Pour le croyant, la croyance peut être un poids très lourd à porter, comme il peut aussi être très léger et apaisant. Tout dépend de l’intention qui anime son porteur.
La croyance qui sauve ou la croyance instinctive
Nous devons savoir être en possession de deux sortes de croyances : une qui est le produit de l’instruction et l’autre qui est innée. Mais aussi savoir que malgré les temps et les circonstances, il est donné à tout individu la possibilité de se retrouver dans la croyance instinctive qui seule nous permettra de nous vêtir du caractère divin. Ce caractère se traduit par être fait à l’image de Dieu. C’est seulement avec cette croyance qui sauve que l’être-humain cherchera à connaître la source des faits visibles, loin des considérations liées au raisonnement figé d’un croyant dogmatique. C’est avec elle que l’on arrive à se retrouver.
Celui qui évolue avec une croyance instinctive prend soin de faire la connaissance de l’essence de la vie et de son fonctionnement. Il cultive son être et l’entraîne à fonctionner avec la conscience pleine , et non comme une machine programmée. Il comprendra que la vie présente dans un premier plan chaque élément existentiel sous une forme de dualité, voire au-delà. Quels qu’en soient les cas. Toutes les fois qu’il réalise les faits de l’existence ainsi, sa conscience lui imposera une transcendance des faits et son champ d’exercice s’amplifiera dans le sens de lui faire comprendre que l’espace qui contient tout et qui est supposé amener des états d’être manifestes ne peut être vide. Il réalisera que le vide que l’œil constate est déterminé par la conception de ce que le mental confirme comme étant dans le cadre de son imagerie.
Tout est dans « un » absolu
Ce processus d’apprentissage conduit l’être à une autre appréhension des faits, par conséquent, à changer sa vision. C’est à partir de là que l’on accède au royaume des cieux. En d’autres termes, à l’école du savoir, l’école des mystères, l’acquisition de la sagesse, etc. et la vision de l’espace dans une plénitude s’amplifie, le ressenti de la présence du Dieu créateur dans tout l’espace se confirme et son identification sur toute chose s’établit.
Le langage change, on s’identifie dans chaque espèce en reconnaissant que tout est dans « Un » qui est l’absolu, l’espace vide et plein en même temps. Que tout ce qui existe a eu un fragment d’un autre sur quoi sa forme prend la source de ce qu’il est.
Si on décrivait Dieu comme étant le premier habitant de l’espace, qu’il s’y est installé avant de créer tout le reste de l’existence, lui non plus ne serait cet Être suprême qui est celui qui est l’Alpha (le début) et l’Oméga (la fin). Car, il ne serait pas le créateur de l’espace mais plutôt le premier habitant. Qui serait alors celui qui a créé l’espace ? Puisque l’espace est unique, il n’a pas de semblable, il a été au début de la vie, avec son contenu ou sans, il sera à la fin, il est immortel, il est infini et présent en tout. Un seul nom le limiterait. Une forme le réduirait. Il est ce qu’il est. L’homme doit être instruit dans ce sens afin de pouvoir savoir comment se positionner avec sa foi dans ce qu’il croit. C’est seulement ainsi que la croyance qui sauve lui fournira ce dont il a besoin pour son bien-être.