Pour rendre la compréhension à l’éveil de conscience aisée, je la développe ici eschatologiquement, et par explication imagée car l’Homme a besoin d’images pour mieux comprendre.
« Être et Avoir » dans l’état d’être d’un humain (extrait du livre)
Qu’est-ce que « être » ?
Quand on parle de l’Homme, l’image qui vient généralement en tête est celle du corps humain dans sa forme physique parce que l’être-humain réagit à travers un mental formaté. Le formatage du mental se fait avec les images imprimées dans un logiciel installé quelque part dans le cerveau. Ces images font surface chaque fois que la pensée en fait appel. C’est ce qui fait que le mental soit tout le temps en action et en réaction car il doit prouver, démontrer, définir, former et nommer. En se limitant à ce niveau, on ne comprendra jamais ce que « être » signifie et mieux encore qui il est.
L’Homme ne se définit pas seulement à travers son corps physique, celui-ci est « un » parmi tant d’autres. Si le corps physique était l’être-humain vraiment, comment expliqueriez-vous le paradoxe que cela fait quand il veut désigner une partie de son corps avec les expressions telles que : ma tête, mon cœur, mes pieds etc., qui est celui qui s’attribue toutes ces parties ? Qui est celui qui dit : le corps me fait mal, qui est ce « me » qui se plaint d’un corps qui lui fait mal ?
Réflexions sur l’éveil de conscience
Combien de fois je me suis posé la question de savoir pourquoi lorsqu’il faut désigner une partie de mon corps, je la désigne comme un objet externe, détaché de moi. Comme je venais encore de dire : mon corps. Qui est alors celui qui est entrain de dire mon corps ?
– Un être qui vit dans ce masque qui se manifeste sous une autre forme de corps dont le physique serait son support, une carapace dans laquelle il loge.
Il faut alors comprendre que l’Homme est composé de plusieurs états de corps dont le plus connu est le physique, une composition des cellules qui forment un ensemble de tissus organiques forgés pour faire un corps solide. Après cela, les autres états s’activent au fur et à mesure que l’être-humain s’accroît en évoluant. Dans ce processus, il forge le mental qui est essentiellement structuré par une imagerie faite sur la base du vécu. Par ailleurs, celui-ci tend à prendre le contrôle sur la vie de l’Homme et devient son gouverneur. L’être qui fait le véritable être de l’Homme, l’essence créatrice qui se traduit par l’être-véritable ou le soi-supérieur s’endort. C’est lui qui, quand l’état de la matière (organique) se torture, s’attribue des parties qui le forment : ma main, mon dos, ma tête etc. Quand on parle des états : corps, esprit et âme en parlant de l’Homme, on est loin de savoir de quoi il s’agit réellement.
Constat sur l’Eveil de conscience
Je constate que dans ces trois états d’être composant l’Homme, nous avons fait allusion au mental et conclu que l’Homme n’est pas son mental, au corps physique qui représente l’individu dans la forme physique. Je conclus aussi qu’à partir du moment où il identifie une partie de son corps en tant qu’une possession : une chose qu’il possède, alors il ne doit non plus être cette chose-là. Par conséquent, il l’a. Dans cet étant, il y a un « être » et un « avoir ». Qui est alors celui qui est l’être à qui le corps (un avoir) appartient-il ?
– C’est l’être-véritable, le soi-supérieur qui est l’essence créatrice. Dieu comme le nomme certains. Comment peut-on représenter l’être-véritable, qui est-il ?
– C’est le reflet à travers lequel l’expression du divin s’identifie, miroir à travers lequel l’être spirituel de l’Homme se projette. Le reflet de la nature divine dans un être-humain d’où l’Homme fait à l’image de Dieu. Comment arriver à retrouver son soi-supérieur ?
– Je ne pense pas que retrouver soit le mot approprié à moins qu’il ne soit considéré comme redevenir à ses sources d’origine. Si tel est le cas, je répondrai que par l’auto-écoute qui se fait à travers les actes et réactions posés au cours d’une confrontation, d’un conflit, d’un entretien etc. ; par apprendre à connaître son état émotionnel, la nature de ses sentiments et leur langage. C’est à partir de là que la meilleure éducation civique commence. Apprendre à se connaître pour mieux connaître ce qui est hors de soi.
Conclusion
En quelque sorte c’est aussi cela la prise de conscience, seulement que ce processus correspond à une voie typiquement morale ou psychologique. Précisément quand on le fait de cette manière-là, il devient un exercice mental qui résulte à avoir une bonne conduite. Il y a une différence avec ce qui est fait suite à un éveil de conscience dans une marche spirituelle. Sur ce, être dans son sens propre est pouvoir s’identifier dans chaque acte poser voire dans chaque élément de vie. En ce temps, tout est à avoir sans peine ni douleur.